Définition de OUBLIEUX, EUSE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ou-bli-eû, eû-z'

DÉFINITIONS

1
Sujet à oublier.
Ce néanmoins, oublieuse personne, Humble bonsoir humblement je te donne
de Paul SCARRON dans Poés. div. Oeuv. t. VII, p. 79, dans POUGENS
Voilà, dit-on [à la vue d'un mort], ce que c'est que l'homme ! et celui qui le dit, c'est un homme, et cet homme ne s'applique rien, oublieux de sa destinée
Le bonhomme Panard, aussi insouciant que son ami, aussi oublieux du passé et négligent de l'avenir
Ton sexe faible est oublieux des crimes
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Octavie.

REMARQUE

1
Pourquoi l'usage a-t-il conservé oubli et abandonné oublieux ? MARMONTEL, Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 431, dans POUGENS. Depuis Marmontel, oublieux, menacé de périr, est rentré dans l'usage.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Car qui à s'ame est oblieux, Bien est raisons qu'il le compeire [paye]
de RUTEBEUF dans 134
[Le perroquet apprend à parler] dedanz le secont an de son aage, car dès lors en avant est durs et oblious
2
XIVe s.
Oublieuse et nonchalant des grans aises et des grans richesses qu'elle avoit eues
dans Ménagier, I, 6
3
XVIe s.
...Une union parfaite Que l'oublieuse mort n'eust sceu rendre desfaite
de Philippe DESPORTES dans Cartels et masquarades, pour le duc du Maine.

ÉTYMOLOGIE

1
Oubli ; génev. oublieur ; provenç. oblidos ; espagn. olvidoso ; ital. oblioso ; au XVIe siècle, on disait aussi oblivieux.